

Dans le cadre du projet « Cabanes » proposé au 1er semestre aux étudiants en 1re, 2e et 3e année.
Les étudiants et étudiants sont invités à participer au séminaire autour de l'exposition « I Remember Earth » au Magasin des horizons à Grenoble, du 9 au 13 octobre 2019.
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Recherche, arts et pratiques numériques #26 : Simulations
Mercredi 16 octobre 2019, de 10h-13h à l'Université Aix-Marseille, salle des colloques 1 à Aix-en-Provence
Entrée libre
Comité d'organisation : Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Anna Guillo (LESA, AMU/CNRS), Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)
Recherche, art et pratiques numériques est un séminaire transdisciplinaire qui s'intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s'inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l'IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières.
Antoine Schmitt, artiste plasticien.
Discutant : Douglas Edric Stanley, artiste plasticien, professeur à l'école supérieure d'art d'Aix en Provence et à la HEAD (Genève).
Simulations
Le terme de simulation informatique renvoie à une pratique fondamentale de la programmation : celle de reproduire, dans un ordinateur et sous forme d'algorithmes, des processus du monde réel. Dans le langage courant, le terme de simulation renvoie soit à la notion de leurre destinéà tromper son interlocuteur (« son chagrin est simulé»), soit à celle d'imitation d'une situation réelle potentielle (« une simulation d'attaque terroriste »). Dans ces deux cas, il y a opposition entre réalité et simulation. J'aimerais explorer ici le degré de réalité de la simulation informatique.
Antoine Schmitt abordera ces questions à travers des oeuvres produites depuis 20 ans et en particulier l'installation Prévisible en cours de finalisation. Le projet Prévisible exploite les données et modèles de prévisions météorologiques et géographiques à long terme issus d'une recherche menée par le bureau d'études GeographR sur l'évolution du climat du Grand site Sainte-Victoire. En se plaçant dans la perspective du climat futur, Prévisible vise à interroger les notions de prévisibilité et de responsabilité dans les réalités complexes. Antoine Schmitt a été invité par M-topia à concevoir cette œuvre artistique liée à la prospective.
M-topia, espace de partage pour développer des initiatives collectives autour de problématiques sociétales, a initié et produit Prévisible avec le soutien du DICREAM et du Conseil régional Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Visuel : Antoine Schmitt.
Mercredi 23 octobre 2019
9h30 : accueil
10h-13h : conférences et débat
IMéRA- Marseille, Maison des Astronomes, salle de conférences
Entrée libre
L'inaudible : de l'imperceptible au silenciement
Avec :
Christelle Rabier, maîtresse de conférences en sciences sociales à l'EHESS, historienne des sciences, des techniques et de la médecine de l'Europe.
Matthieu Saladin, artiste et musicien, maître de conférences en arts plastiques à l'Université Paris 8, membre de l'équipe TEAMeD au sein du laboratoire Arts des images et art contemporain (AI-AC).
La 14e séance du séminaire interroge la notion d'inaudible et poursuit la réflexion commencée l'année dernière autour des relations entre son, écoute et pouvoir. En croisant la perspective des sciences humaines et sociales de Christelle Rabier sur l'« archivation » avec la pratique et la pensée de l'artiste Matthieu Saladin, cette rencontre vise à aborder les dispositifs (perceptifs, technologiques, historiques, sociaux et politiques) qui définissent les régimes d'audibilité, entre limites et masquages, entre silences et silenciements. Quelles voix/sons peut-on entendre et pourquoi ? Quelles voix/sons restent inouïes e comment ? Comment donner à entendre l'inaudible ?
Christelle Rabier, « Silences d'archives : matérialités et pouvoirs »
Les sciences humaines et sociales participent à l'élaboration d'une réflexion actuelle sur le silence, non pas comme absence de son, mais d'action. À la suite du travail collectif réaliséà l'occasion du colloque Faire silence : expériences, matérialités, pouvoirs, cette intervention entend revenir sur l'historiographie du silenciement, à partir des pratiques matérielles d'« archivation » (Derrida, Mal d'archive, 1995).
Matthieu Saladin, « Sur quelques tentatives de travail autour de l'inaudible »
À travers la présentation d'un ensemble de projets artistiques s'intéressant au silence, à la saturation, à l'imperceptible, à l'omniprésence, à la discrétion, au tacite, à l'incorporation culturelle des normes ou encore aux coulisses institutionnelles, dans cette intervention Saladin problématise une notion qui occupe une place importante dans son travail : l'inaudible. Il s'agira ici d'essayer de donner à entendre l'inaudible qui sous-tend nos relations sociales, mais aussi politiques et économiques. Toutefois, l'écoute proposée aura ceci de particulier : elle ne cherchera pas à rendre audible ce qui est inaudible, en attirant par exemple l'attention sur ce qui échapperait à notre attention, mais précisément à le donner à entendre en tant qu'il est inaudible, si tant est que cela soit possible.
Le séminaire « Pratiques de l'écoute, écoute des pratiques » est co-organisé par PRISM (AMU/CNRS) axe 2, ESAAix, Locus Sonus et IMéRA.
Responsables du séminaire : Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (PRISM AMU/CNRS, TEAMeD), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS).
Crédit image : Matthieu Saladin, The audiences, once silent, began to use their tongues, sérigraphies en diptyque (2016).
En partenariat avec le séminaire, Matthieu Saladin présentera la performance La capture de l'inaudible le mardi 22 octobre à 19h30 à Bruit de Fond (42 rue Consolat 13001, Marseille) dans le cadre de La Membrane #9.
Formulaire d'inscription
Choses imprimées est un atelier proposé aux étudiants de l'école et son équipe. Ces ateliers se déroulent dans la médiathèque de l'école les jeudis de 13h30 à 14h.
Ces rendez-vous permettent d'aborder la question de « l'imprimé». Le livre certes, mais pas seulement, tous les types d'objets imprimés sont envisagés (revues, affiches, ephemera, tracts, dépliants, autocollants, timbres, etc.). Ils sont présentés, étudiés, touchés, décortiqués. Des productions concrètes à partir desquelles sont abordés les sujets, les formes, les expériences sensibles, mais aussi les techniques, les histoires, l'économie et les enjeux tant artistiques que politiques.
Ces rendez-vous — qui se déroulent tous les jeudis, entre 13h30 à 14h — sont ouverts à tous les étudiants et toute l'équipe pédagogique, administrative et technique de l'école curieux d'en savoir plus sur ce thème, qui souhaitent découvrir, partager, échanger durant ces petites séances (30 minutes).
Une proposition de David Poullard et Richard Martelle artistes et enseignants à l'école, Juliette Beorchia, responsable de la médiathèque de l'école et Félicie Thiéry, documentaliste à la médiathèque de l'école.
Séances :
Pour sa quatrième édition des Mondes de l'art, l'école d'art d'Aix invite l'équipe de Manifesta à prendre la parole et à dialoguer avec les étudiants. À travers un retour historique et critique sur l'histoire de cette manifestation, il sera question de rendre tangible à la fois les projets artistiques, le travail de commissariat, les métiers de la production, de l'éducation et de la médiation qu'elle convoque.
Manifesta est une biennale européenne itinérante qui a vu le jour dans les années 90. Elle est progressivement devenue une plateforme d'échanges entre l'art et la société, où le milieu artistique et culturel est invitéà produire de nouvelles expériences créatrices contextuelles. En juin 2020, la treizième édition de Manifesta « Traits d'union.s » se déroulera entre Aix et Marseille.
27 NOVEMBRE 2019 (entrée libre)
10h30 - « Manifesta, une biennale européenne itinérante »
par Paul Domela, responsable administratif
13h30 - « Manifesta 13, un outil de politique territoriale »
par Mathilde Rubinstein, coordinatrice générale
14h30 - « Comment créer des traits d'union.s entre le monde économique et culturel »
par Aleth Mandula, responsable développement
Lieu : École supérieure d'art
d'Aix-en-Provence Félix Ciccolini
28 NOVEMBRE 2019 (entrée réservée aux étudiants)
Présentation des pôles production et éducation
Lieu : Espaces Manifesta 13 et Tiers QG 57
29 NOVEMBRE 2019 (entrée libre)
10h30 - « Comment communiquer et toucher un public large lors d'un événement international ? »
par Emilia van Lynden, responsable de la communication, du marketing et de l'édition et Célia Benisty, coordinatrice de la communication et du marketing
13h30 - L'équipe artistique présente la treizième manifestation de Manifesta « Traits d'union•s »
par Stefan Kalmár, membre de l'équipe artistique et directeur de l'ICA et Katerina Chuchalina, membre de l'équipe artistique de Manifesta 13 et conservatrice en chef à la Fondation VAC
Lieu : École supérieure d'art Aix-en-Provence Félix Ciccolini
« Mon travail d'artiste se compose à partir de voyages. Depuis près de vingt-cinq ans, je pars dans des pays que je ne connais pas au départ, toujours seul, pour en tirer une expérience qui prend ensuite lentement forme. Mes incursions dans des territoires inconnus – dont je ne maîtrise souvent au départ que très approximativement la langue – me permettent de faire littéralement corps avec les moments que je rencontre et de m'intéresser à des niveaux de réalité parfois minuscules, égarés en marge des grands événements. Je travaille comme un glaneur, de formes, de situations, d'images qui trouvent progressivement leur place à force d'insister dans cet exercice pugnace et solitaire. Tel un travailleur du regard, mon œil est celui d'un sculpteur-filmeur qui creuse les couches du réel. Aussi, plusieurs obsessions habitent mes œuvres : la transformation de la matière, l'apparition soudaine des formes et les gestes qui l'accompagnent. Un cinéma fortement inspiré par de la matière et des gestes, par toute une humanité qui construit autant qu'elle détruit. »
François Daireaux.
Plus d'informations >>Image de ville
Mercredi 20 novembre 2019
9h30 : accueil
10h-13h : conférences et débat
IMéRA- Marseille, Maison des Astronomes, salle de conférences,
2 Place Le Verrier 13004 Marseille.
Entrée libre
L'écoute comme pratique sociale et comme comportement
Avec :
François Delalande, responsable du programme de recherches en sciences de la musique au sein du GRM (Groupe de recherches musicales, Institut national de l'audiovisuel, Paris).
L'écoute musicale comme pratique sociale et comme conduite. Implications pour l'analyse musicale.
La première tâche de l'analyse musicale est de déterminer quel « objet » elle entend analyser. Or, la définition même de l'objet, concrètement sa délimitation –ce qu'on met dedans, ce qu'on en exclut- est fonction des pratiques sociales que l'on prend en compte. Les pratiques sociales d'écoute musicale, souvent « instrumentées », sont variées et évoluent. Si l'on s'en tient à une écoute « linéaire attentive », souvent prise comme référence par les musiciens, on observe qu'elle s'analyse chez les auditeurs en différentes « conduites d'écoute », qui chacune « construit » l'objet à sa manière. C'est l'une des difficultés d'une analyse esthésique, qui partage les analystes.
Jean-Pierre Moreau, compositeur, chercheur (PRISM AMU-CNRS ; ADEF AMU), président du laboratoire Musique et Informatique de Marseille (MIM).
La rigueur théorique et la pratique du flou : au sujet du discours et de la méthode.
Je m'exerce depuis 2007 à un art en émergence, la vidéomusique. Forme d'œuvre qui allie « musique et image en mouvement dans une expression sensorielle unifiée » - selon la définition qu'en donne le compositeur Jean Piché, inventeur du néologisme -, elle se présente à moi comme le fait la musique, c'est-à-dire comme un système dynamique, qui se déploie dans le temps. L'écoute, du compositeur comme de l'audio-spectateur, de par l'hybridité et la nécessité de chercher à comprendre ce qu'ils ne perçoivent qu'intuitivement, se trouve ainsi remise en question : comment écouter ce qui se donne à voir ?
Afin d'être en possibilité de proposer des réponses aux questions posées par ce nouveau devenir commun du visuel et du musical, j'ai animé pour le laboratoire MIM un atelier de recherche destinéà permettre à l'ensemble des personnes partageant cette expérience, d'échanger de façon argumentée, sourcée et contradictoire, dans la continuité d'une pratique d'analyse musicale qui a permis en d'autres temps l'invention des Unités Sémiotiques Temporelles (laboratoire MIM, 1996). Nous avons ainsi élaboré en co-construction un vocabulaire et un système de représentation de ce qui, potentiellement, est à l'œuvre dans la relation audiovisuelle perçue par l'audio-spectateur.
Les moyens de l'analyse, maintenant constitués, permettent au compositeur de faire retour sur l'œuvre vidéomusicale - réalisée ou en cours de réalisation - également de fédérer plusieurs créateurs – compositeur, artiste vidéo et auteur - dans une réalisation dont les lignes de force ont été préétablies en commun.
Le séminaire « Pratiques de l'écoute, écoute des pratiques » est co-organisé par PRISM (AMU/CNRS) axe 2, ESAAix, Locus Sonus et IMéRA.
Responsables du séminaire : Jean Cristofol (ESAAix, PRISM AMU/CNRS), Elena Biserna (PRISM AMU/CNRS, TEAMeD), Christine Esclapez (AMU, PRISM AMU/CNRS), Peter Sinclair (ESAAix, PRISM AMU/CNRS).
Crédit image : Jacques Mandelbrojt, Encre.
L'intégration des œuvres d'art dans le tissu social, ainsi que leurs modes de fabrication, est une préoccupation de plus en plus forte qui structure la réflexion des artistes contemporains. Cette nécessité les amène à reconsidérer la chaîne professionnelle qui façonne le monde de l'art et leur propre économie de travail.
De nouvelles formes artistiques collectives, voire communautaires, s'arriment à des cadres citoyens qui souhaitent réorganiser le travail socialement et politiquement.
Les rapports entre les pratiques artistiques de co-création et les pratiques actuelles engagées dans des voies sociétales alternatives produisent dès lors des transformations culturelles remarquables.
En invitant des acteurs et penseurs de ces démarches singulières, nous voulons alors analyser l'impact populaire aujourd'hui de ces types de collaboration qui tendent toujours davantage à placer, ou à replacer, les œuvres et les artistes au cœur de nos modes de vie.